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Date de création : 01.06.2012
Dernière mise à jour : 13.08.2012
11 articles


UN PAYS, UNE RICHESSE

Publié le 09/07/2012 à 16:54 par alimentationsolidaire Tags : belle vie homme fond histoire société

Notre société marche sur la tête ! Elle confond l’utile et l’inutile, le superflu et l’indispensable. Elle ne voit que le court terme oubliant ainsi le fond des choses et leur pérennité dans le temps et dans l’espace.

Le fondamental s’efface devant l’urgence du moment, et des modes. L’être humain est façonné pour répondre positivement à la publicité, conditionné dans ses moyens d’agir par des techniques subtiles de psychologie de vente qui peuvent lui faire acheter à peu près n’importe quoi. Il n’est plus un homme libre mais un esclave aux mains du grand capital. Ce mot de Marx prend tout son sens aujourd’hui à l’heure de la mondialisation et de la globalisation de l’économie.

Cela est vrai dans tous les secteurs de la vie courante et aussi dans les questions alimentaires. Ce qui est fondamental s’efface devant le superflu, ce qui est vital laisse la place à ce qui est inutile ou stérile.

Toutes les valeurs fondamentales en prennent un vieux coup. La nourriture, tel est notre sujet, se fait l’enjeu de tendances et de recettes mêlant le régional et l’exotique. Si l’on peut saluer le fait de revisiter nos plats traditionnels, cela doit se faire dans l’esprit de nos régions avec nos produits régionaux.

Nos légumes, nos viandes doivent être proposés et utilisés à leur saison. A chaque saison son plaisir ! Vivre avec son temps, c’est précisément faire la part belle à ce que nous produisons ici et aujourd’hui, C’est vivre avec le sens de la terre et des saisons. C’est apprendre le goût des choses simples, sans fards, autour de la table familiale. C’est être dans le vent !

Revenir aux fondamentaux, ce n’est pas revenir en arrière ! C’est goûter à la simplicité d’un plat franc, d’une cuisine qui ne se cache pas derrière toutes sortes d’apparats, d’une cuisine de terroir. Et ce n’est pas un vilain mot ! La cuisine de nos grand mères, la cuisine du pays…. Notre cuisine et notre alimentation originelles.

Les fondamentaux culinaires sont à l’mage du pays dans lequel on vit, de son climat et de sa position géographique. Plus calorique au nord et basée sur l’huile d’olives et les légumes au sud, la cuisine est le reflet du pays dans lequel on vit.

Tel est le sens de nos différences. Ces différences montrent bien que les peuples, les psychologies, les mentalités et leur histoire sont différentes. Nous faisons partie d’une humanité diverse et aux nombreuses cultures qui tiennent pour la plupart du temps à des causes de climat et d’alimentation. Ce ne sont pas les seuls facteurs de distinctions, bien entendu, mais ils sont présents.

L’Europe tend à uniformiser les comportement alimentaire de peuples différents en voulant gommer toutes les différences régionales et même nationale. C’est une erreur.

Chaque pays, chaque région, a ses richesses, tous ont une histoire, une psychologie qui doit être respectée dans sa différence et sa richesse. La gastronomie est l’image exacte d’une région, d’un pays; elle Est-ce qu’il est au plus profond de lui-même, à l’image de ceux qui le faç0nnent jour après jour dans ses traditions les plus millénaires.